Un bandage, il faut que ça soit sexy ! Enfin, je trouve ça mieux… Quelques mois après le traitement d’une patiente qui a eu une chirurgie au niveau du sein, il peut apparaître un lymphœdème. Cela correspond à la stagnation sur ou sous le bras et/ou au niveau du sein d’un liquide appelé la lymphe. Ce phénomène désagréable crée sur cette zone des lourdeurs, des sensations d’étau, des gonflements et un durcissement parfois marqué de la peau.
Votre soignant pourra vous proposer le bandage du bras afin de réduire les symptômes ou bien un drainage lymphatique (voir article sur le drainage lymphatique manuel).
Il est important pour ces soins d’avoir l’avis de votre médecin et de trouver un thérapeute qualifié (site www.afkl.org référence tous les kinés de France avec une formation complémentaire adaptée).
Un bandage employé à bon escient permet une décongestion jusqu’à 50% dans la première semaine de traitement. Pour cela, il existe 2 stratégies
– Si le lymphœdème est peu important, la patiente peut se faire prescrire une contention à type de manchon.
– Si le lymphœdème est important, il faudra alors proposer une contention-compression plus contraignante mais efficace. La première étape est à type de « cure », le bandage est porté durant 2 à 3 semaines de manière continue. On appelle cette étape la phase intensive avec des bandages multicouches. (voir vidéo ci-dessus : bandages – Mise en place et conseils ). Cette prise en charge quotidienne nécessite une mise en commun des efforts de la patiente et de son thérapeute. Dans un second temps, un manchon peu compléter le soin. Le résultat est très satisfaisant même quand l’œdème est apparu depuis plusieurs années. Avec l’instauration d’une stratégie d’apprentissage des bons réflexes et gestes de la patiente, les résultats sont durables et visibles. (Voir aussi hygiène de vie de la patiente amazone : exercices après cancers du seins).
Sur la vidéo, vous trouverez aussi des astuces pour supporter le bandage et le manchon.
Les fournisseurs de bandages, de contentions et de sous-vêtements se sont améliorés depuis quelques années du fait de l’augmentation des demandes mais surtout devant les demandes justifiées des patientes. Après tout, la qualité de vie et l’esthétisme, ça compte aussi. On a la classe ou on ne l’a pas !
Eve vernhet masseur-kinésithérapeute à Nîmes membre de l’aktl : http://www.aktl.org/kine-languedoc/