Eve Vernhet

Diminuer les douleurs après un cancer du sein

Les douleurs peuvent être du a différents facteurs. Un objet simple permet de les diminuer : Le coussin Koeur voici les résultats de l’étude mené sur 21 patientes qui ont été opéré d’un cancer du sein.

93 % des personnes trouve que le coussin Kœur apporte une diminution de douleur. 100 % trouvent que les douleurs de l’épaules sont diminués et 86 % trouvent que les douleurs du creux axillaire/aisselle et du thorax sont diminués.

Pour aller plus loin, 86 % trouve que le coussin Kœur leur apportent « un soulagement » .

Comment l’utilise les personnes opéré du sein? Les personnes l’utilisent dans la voiture (65 %), la nuit (24 %), pour apporter une meilleur stabilité de l’épaule (35 %), et certaines personnes le mettent dans le réfrigérateur quelque temps pour le placer ensuite dans le creux axillaire pour amélioré la sensation de lourdeur, rougeur et grosseur (14 %). d’autre idée pour l’utiliser ?

On peut retenir de ces quelques personnes: lorsque la personne porte le coussin Kœur dans les 2 semaines suivant l’opération, dans la plus part des cas elle n’a pas eu besoin de faire une ponction de liquide lymphatique (= lymphocèle).

Concernant les ponctions de liquide lymphatique (= lymphocèle) dans les suite immédiates de leur opération qui peut être une complication post-opératoire d’une chirurgie après cancer du sein, 75 % des personnes qui portent un coussin Kœur n’ont pas eu ce type de complication. En revanche, sur les patientes interrogé, le port du coussin Kœur n’a pas été mis en place immédiatement, et 46 % d’entre elle on du faire une ponction de liquide lymphatique quelques jours après l’opération.

 

Extrait du mémoire de Diplôme d’Université de pathologie lymphatique, Faculté de médecine de Montpellier-Nîmes

réalisé par Eve VERNHET, masseur kinésithérapeute,

Association Gardoise : les ateliers de Marie

a)Présentation de l’association

Dans la Vaunage, espace géographique qui se situe entre Nîmes et Sommières, cette association est née le 4 juillet 2006. Elle a été créée par Marie Dey à Bernis. Son activité consiste à rassembler les patientes qui ont été opérées d’un cancer du sein autour d’un atelier de couture. La cotisation coûte 25 Euros. Jusque-là, rien d’original ou qui s’apparente à un soin de support ! Le projet consiste en fait en la confection d’un coussin Kœur. Le coussin Koeur a été inventé par une infirmière d’un service d’oncologie du Tennessee aux Etats-Unis du nom de Janet KRAMER-MAI ; Elle-même touchée par un cancer du sein du sein en 2002. Le coussin est arrivé en Europe en 2006.

Les personnes qui viennent aux ateliers de Marie sont en général des patientes atteintes d’un cancer du sein ou des proches des malades, mais on y rencontre aussi des personnes, simples bénévoles voulant apporter leur aide.

Pour Marie Dey, ce coussin Koeur est plus qu’un objet. Il offre la possibilité pour les patientes d’échanger entre elles sur la maladie, de comparer leur expérience et même de se soutenir mutuellement. Bien évidemment, cet atelier reste un atelier de couture et toutes les personnes qui souhaitent faire un ouvrage différents sont les bienvenues. Et petit à petit, on y passe un moment convivial en parlant d’autre chose que du cancer.

Les personnes apprennent l’existence du coussin koeur et des ateliers de Marie via la ligue contre le cancer du Gard, via le CHU de Nîmes, via le centre d’oncologie du Gard ou grâce à internet. Lorsque les patientes atteintes d’un cancer du sein, mais fâchées avec le dé à coudre, souhaitent se procurer un coussin cœur sans le confectionner, elles peuvent l’obtenir auprès de la ligue contre le cancer (il est offert car pris en charge par la ligue) ou le commander directement à Marie Dey.

b)le rôle/Action du coussin Kœur et questionnaire sur un échantillon de patiente

Marie DEY : « Ce coussin est destiné aux femmes opérées d’un cancer du sein[…]. Il se porte sous le bras […]. Sa Réalisation respecte strictement les consignes de fabrication de sa créatrice […]. Il est réalisé dans un tissus de coton imprimé. »

Pourquoi le coussin koeur a-t-il été créé ? En quoi améliore-t-il la vie des patientes ?

Lorsqu’il est porté immédiatement après l’opération, le coussin Koeur crée de manière mécanique une compression alternative dans le creux axillaire. Le coussin Koeur pourrait-il lutter contre le lymphocèle ?

Les malades positionnent le coussin dans le creux axillaire et l’utilisent lors des longs trajets en voiture, ou devant la télévision … Une autre façon de l’utiliser est de l’enfermer quelques minutes au réfrigérateur puis de le repositionner dans le creux axillaire, ainsi il lutte contre l’hyperhémie limitant la douleur et réduisant les échanges entre les différents milieux liquidiens du creux axillaire.

Ce coussin permet-il réellement de lutter contre les douleurs résiduelles d’une chirurgie du sein ? Et lorsque le lymphœdème apparait six mois après l’opération, existe-t-il un bénéfice à l’utilisation du coussin Koeur ?

J’ai donc soumis un questionnaire  à chacune de mes patientes afin d’évaluer leurs ressentis. Les résultats du questionnaire viennent à la suite.

Discussion et épilogue

Le questionnaire ne cherche pas à constituer en soit une étude. Le groupe de patientes n’est pas suffisamment important pour cela. Néanmoins, avec 21 patientes interrogées en fin d’étude, on est au-delà des critères d’une étude de cas. On peut résolument s’appuyer sur les premiers résultats pour se faire une opinion. Il y a bien un lien entre les diminutions des douleurs (douleurs-lymphœdème-lymphocèle et douleurs de l’épaule) et l’usage du coussin koeur. Il est tout à fait envisageable de proposer une étude plus vaste avec 300 patientes, réparties comme suit : 100 patientes utilisant un coussin koeur, 100 autres avec un placebo et 100 patientes témoins. Les questionnaires seraient alors plus approfondis et précis.

En interrogeant madame Hélène POURQUIER, kinésithérapeute cadre et enseignante à Montpellier, elle m’a révélé que le coussin koeur était stigmatisant pour les patientes atteintes d’un cancer du sein. Voilà pourquoi cette question apparaît dans mon questionnaire. Pour éviter cette situation de gêne par rapport aux regards des autres – «un doudou pour adulte! » – il existe un sac-housse pour le transporter. Ainsi, les femmes ont répondu pour majorité qu’elle ne sentait pas que le coussin Koeur avait changé les regards autour d’elles.

L’association des ateliers de Marie est actuellement la seule association dans le Gard qui s’intéresse spécifiquement au lymphœdème et aux conséquences de la maladie chez la patiente atteinte du cancer du sein. Son aide est concrète