Ah, cette particularité qu’a un ostéopathe de poser la main sur vous et d’attendre ! On ne sait pas ce qu’il attend mais il attend ! Le thérapeute cherche la bonne fréquence ou le point neutre ou encore la sensation d’un mouvement des tissus. C’est une notion qui peut sembler abstraite mais elle permet de soigner en améliorant la respiration et l’oxygénation d’un tissu ou d’un organe ou bien de récupérer une mobilité perdue. Ce que l’ostéopathe sent au travers de ses mains, c’est une chaleur, un gonflement, une traction des tissus. Ce sont des mouvements subtils et souvent inconscients. Cet infime mouvement est perceptible par toute main exercée. C’est le mouvement des cellules du corps humain si on « arrêtait » le cœur et le mouvement du diaphragme. C’est la mémoire de mouvement des cellules. Ce mouvement existe notamment lors du développement embryonnaire : le mouvement du tissu est possible alors que la respiration et le cœur ne fonctionnent pas. Le système nerveux n’est pas alimenté par le sang mais par un liquide (liquide céphalo-rachidien). Ce liquide n’a aucune pompe mais son déplacement est dû à la contraction des cellules de la névroglie. Tous les tissus du corps humain ont des mouvements fins qui sont appelés motilité. L’ostéopathe cherche à revenir au point d’équilibre des tissus du corps humain pour soigner un point précis ou l’ensemble du corps. Il n’y a rien de magique !
Confer: Alain berthoz sens du mouvement et phénoménologie et physiologie de l’action